Abbé (J.J.M.) Féraud : (Riez 1810--- les Sieyes1897)


    On sait peu de choses de lui sauf que ce fut un historien passionné de notre département.
    C’est ainsi que le 15 juin 1810, la ville de Riez le vit naître ; il y fit ses premières études à l’institution Augier. Il entre au Grand Séminaire en 1827 et pour parachever l’expression de sa foi qui, en même temps lui ouvrait les portes d’une certaine société provinciales, il fut ordonné prêtre le 21 décembre 1833.


                                                                     On le retrouve plus tard précepteur des enfants du juge de paix de Reillanne, village dont il fut d’ailleurs vicaire ainsi qu à Manosque  et Valensole (rappelons qu’un vicaire est un prêtre assistant le curé desservant une paroisse).


                                                                     A l’image de Peiresc (humaniste, homme spécialisé dans le droit du début du XVII ° siècle), il commença un journal d’observation météorologique, il avait alors 25 ans. Mais sa véritable passion fut l’histoire, déjà à 19 ans, au séminaire de Digne, il se passionnait pour l’histoire locale. Il se fit une petite réputation comme écrivain-historien en faisant publier dans les « Annales des Basses Alpes » des documents sur sa ville natale : Riez. Et puis sa carrière d’historien bas-alpin  se poursuivit en prenant un peu plus d’ampleur.
                                                                     Il écrivit, en 1844, ce qui sera une espèce de brouillon de son œuvre monumentale sur le département « Géographie historique et biographique du département des Basses Alpes »


les alpes de haute provence    
    Pour la deuxième édition de son livre (1861), il sera subventionné par le Conseil Général des Basses Alpes à hauteur de 200 francs. C’est cette œuvre qui lui assurera une renommée qui passera le temps ; une autre édition est maintenant disponible, en ce début de XXI° siècle ce qui montre bien l’intérêt que l’on porte à la chose ancienne.
    Mais entre temps, il rédigera d’autres œuvres d’histoire locale entre autres, une histoire de la ville de Manosque (1848), (si on a de la chance, on peut la retrouver chez Jeanne Laffitte en « reprint », 1995) et en 1850 une « Biographie des hommes remarquables des Basses Alpes », il dira que l’ouvrage n’est pas totalement de lui, mais, en fait, il a été écrit par une seule personne, lui.


                                                                     Et il va continuer tout au long de sa vie à écrire sur le passé de notre région. En tant que prêtre, il s’attachera à dépeindre la vie religieuse des villes et des villages : c’est ainsi qu’en 1879, il publiera les « Souvenirs religieux des Eglises de Haute Provence. Il faut avouer qu’il a commis de nombreuses erreurs  dans ses notices historiques mais ce sont des petits points de détail qui sont occultés par la mise en scène d’un passé oublié.
                                                                    

Un autre historien, Victor Lieutaud, bibliothécaire de la ville de Marseille, dira qu’il était l’ « Hérode bas-alpin », magnifique comparaison que de le mettre en parallèle avec celui dont Cicéron a dit qu’il fut le père de l’histoire (Hérode = historien grec).
    Il finira sa vie comme curé de « Les Sieyes », faubourg de Digne, dont il écrira une monographie : « La Commune et les Seigneurs des Sieyes ». Cette dernière publication fut faite sous les auspices de la Société Scientifique et Littéraire des Basses Alpes (Provence historique, fascicule n° 153) dont il fut un des membres fondateurs et le premier président.     

  

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